Les cigarettes électroniques sont-elles vraiment hors de prix ? Exploseraient-elles en produisant une vapeur nocive et cancérigène, dont la composition des eliquides reste mystérieuse ? Si vous avez déjà entendu ces théories, sachez qu'il serait judicieux de les analyser. En effet, toutes ces affirmations sont des idées reçues à propos de la cigarette électronique. Toutefois, voici les 10 fausses croyances les plus courantes que nous allons déconstruire point par point.

1. Vapoter est aussi dangereux que fumer  

On entend souvent dire que vapoter serait aussi néfaste que fumer des cigarettes de tabac, mais cette idée est loin de la réalité. Si la cigarette électronique était aussi dangereuse que la cigarette de tabac, les nombreuses études scientifiques sur le sujet n’auraient pas abouti à des conclusions aussi rassurantes. En effet, l'une des études les plus influentes, menée par Public Health England, a démontré que la vapeur de cigarette électronique est jusqu'à 95 % moins dangereuse que la fumée d'une cigarette.

Cela s'explique par la composition des eliquides pour ecigarettes qui ne délivrent aucunement les milliers de substances toxiques et cancérigènes contrairement au tabac. Que ce soit le goudron, le monoxyde de carbone ou encore l'ammoniac, responsables des maladies associées au tabagisme. Le seul composant commun entre une cigarette de tabac et un eliquide est la nicotine. Bien que cette dernière soit responsable de la dépendance, la nicotine n'est pas à l'origine des maladies graves associées au tabagisme.

2. On ne sait pas ce qu'il y a dans les eliquides

Si nous sommes en capacité de connaître la composition exacte d'une cigarette, il en va de même pour un e-liquide. Alors qu’une cigarette contient 4 000 substances toxiques, un e-liquide contient uniquement 3 à 5 ingrédients qui sont les suivants : 

• Du propylène glycol ; 

• De la glycérine végétale ; 

• Des additifs afin d'ajouter de la fraîcheur, une saveur vanillée ou même un côté torréfié à un eliquide ;

• Des arômes  ;

• De la nicotine (à des concentrations variables allant de 0 mg/ml à 20 mg/ml selon vos besoins). 
  
  

Ces ingrédients permettent d’obtenir des eliquides aux saveurs variées au goût de pâtisseries ou de fruits qui produisent une quantité de vapeur adaptée à vos préférences et en répondant à vos besoins en nicotine. En résumé, c'est une combinaison idéale pour un sevrage tabagique efficace ! Si vous souhaitez en savoir plus sur la composition des e-liquides, c'est par ici !

3. La nicotine est toxique

Certains la tiennent responsable de tous les maux du tabagisme et de la cigarette électronique alors que les éléments nocifs sont ceux contenus dans la fumée d’une cigarette de tabac comme dit précédemment. En effet, rappelons qu'une cigarette contient près de 40 substances cancérigènes tels que le monoxyde de carbone ou encore le goudron, qui sont réellement nocives pour la santé. Tandis que la nicotine, bien qu'elle crée une dépendance n'est pas en elle-même responsable des maladies graves associées au tabac.

Ainsi, la nicotine présente dans les e-liquides, tout comme celle dans les cigarettes de tabac, n’est pas dangereuse pour votre santé, sauf en cas de surdosage extrême. Selon le professeur Bernd Mayer de l’Université de Graz en Autriche, la dose mortelle pour un adulte est estimée à 500 mg, soit environ 3 mg de nicotine par litre de sang, une quantité largement supérieure à celle qu'un fumeur présente dans son organisme qui est de 0,01 mg et 0,05 mg de nicotine dans le sang.

Toutefois, la nicotine est belle et bien l’auteure de votre addiction au tabac. C'est la raison pour laquelle, il est essentiel de choisir correctement votre taux de nicotine de vos eliquides. Autrement, vos besoins en nicotine ne seront pas complètement comblés, au point que vous seriez en état de manque et risqueriez de craquer pour une cigarette de tabac alors que vous essayez d’arrêter de fumer. 

4. Les cigarettes électroniques peuvent exploser

Qui n’a pas jamais vu des articles aux titres racoleurs “ Sa cigarette électronique explose dans ses mains ”, au même moment l'apparition des premières e-cigarettes sur le marché. Alors qu’en réalité, ce n’est pas la vapoteuse qui explose, mais bel et bien la batterie de celle-ci. 

En effet, il est important de souligner que ces incidents sont extrêmement rares et se produisent principalement avec des appareils qui ne respectent pas les normes de sécurité imposées par la TPD ou directive européenne sur les produits du tabac. Autrement dit, des cigarettes électroniques qui ne sont aucunement commercialisés en France ni dans aucun autre pays de l'Union Européenne étant donné qu'ils ne peuvent légalement être mis en vente.

Cela s'explique par le fait que la TPD exige que les dispositifs de vapotage soient dotés d’un système de sécurité afin de réguler leur puissance et pour prévenir le dégazage des batteries. Néanmoins, il est toujours recommandé de ne jamais exposer votre cigarette électronique à des températures extrêmes et d'éviter de la laisser dans des environnements inadaptés, comme l'intérieur d'une voiture restée en plein soleil.

5. La vape n’aide pas à arrêter de fumer

Environ, 3 millions de personnes utilisent des cigarettes électroniques en France selon Santé Publique France. La majorité d'entre elles sont d'anciens fumeurs qui ont consciemment opté pour cette alternative plus saine pour arrêter de fumer. En effet, en 2019, une étude menée par le professeur Peter Hajek du Wolfson Institute of Preventive Medicine de Londres a démontré que:

• Le vapotage est un moyen de sevrage tabagique aussi efficace que les substituts nicotiniques traditionnels 

• La cigarette électronique est plus efficace que les patchs à la nicotine et d'autres solutions comparables 
  
  

Sans compter que les e-cigarettes reproduisent les sensations physiques de fumer, mais également les aspects sociaux et comportementaux liés à la cigarette telles que la Nexi One d'Aspire. Ces aspects permettent, pour de nombreux fumeurs, une transition progressive et naturelle vers l'abandon du tabac.

Par ailleurs, une étude de l'université Queen Mary de 2021 a pu corroborer ces résultats en ajoutant que la vape est le substitut nicotinique le moins coûteux sur le long terme. Un avantage non négligeable pour votre santé et une excellente nouvelle pour votre porte-monnaie !

Lire aussi : Doublez vos chances d'arrêter de fumer avec la cigarette électronique selon une étude suisse

6. La cigarette électronique coûte trop cher

Il est vrai qu'au premier abord, le coût d'une cigarette électronique et des e-liquides peut sembler particulièrement élevé. Cependant, il est essentiel de considérer les économies réalisées sur le long terme. En effet, pour un premier achat, vous devrez probablement débourser entre 16,90 € ou 57,55 € ou 66,88 € en fonction du modèle choisi et votre profil de fumeur.

Bien évidemment, ces chiffres varient d'une personne à l'autre. Alors si vous souhaitez une estimation plus précise des économies que vous pouvez réaliser en optant pour la cigarette électronique, nous avons détaillé tout ça dans cet article. 

Néanmoins, nous estimons qu'une personne peut économiser entre 70 et 400 € par mois, soit 840 jusqu’à 4800 € par an ! Une belle somme qui, en plus d'améliorer votre santé, permet d'alléger vos dépenses. Sans compter que certaines mutuelles offrent la possibilité de rembourser partiellement ou totalement l'achat de votre première cigarette électronique.

Enfin, pour ceux qui cherchent à faire encore plus d'économies, Ecigplanete vous propose des packs et des eliquides à prix réduits ! Bien qu'il existe également la solution du DIY (Do-It-Yourself) qui consiste à réaliser vous-même vos propres eliquides

7. Vapoter est dangereux pour le coeur 

La cigarette électronique est uniquement aux fumeurs qui cherchent à arrêter de fumer. Même s'il subsiste certaines inquiétudes, l'ecigarette reste incontestablement moins nocive pour la santé que la cigarette. En effet, rappelons que les cigarettes libèrent des substances telles que le monoxyde de carbone et d'autres gaz oxydants qui augmentent considérablement le risque de maladie cardiovasculaires.

Toutefois, en optant pour une ecigarette, vous réduisez ces risques de manière significative ! Selon une étude de British Heart Foundation, publiée dans le prestigieux Journal of the American College, les risques cardiovasculaires diminuent de 20 % dès les 30 premiers jours après avoir adopté la vape.

 À plus long terme, une étude menée par l'American Heart Association, portant sur plus de 24 000 personnes, a montré une réduction des risques allant jusqu'à 90 % après six ans d'arrêt du tabac grâce à la cigarette électronique.

Ainsi, en substituant la cigarette traditionnelle par la cigarette électronique, vous favorisez non seulement une amélioration de votre santé cardiaque, mais également une meilleure santé pulmonaire, jusqu'à retrouver celle d'un non-fumeur.

8. La cigarette électronique provoque des caries

Selon une étude américaine publiée dans le “Journal of the American Dental Association ”, le fait de vapoter provoquerait des caries à cause du sucre contenu dans les eliquides. Suite à cela, des médias français ont relayé l'idée que les vapoteurs auraient 79 % de risques en plus d’avoir des caries contre 60 % pour les non-vapoteurs. 

Cependant il est important de faire la distinction entre les différences substances présentes dans les eliquides. En effet, le goût sucré que vous ressentez en vapotant des saveurs comme un cookie au caramel ou de d'autres desserts, provient du sucralose, un édulcorant artificiel, et non du sucre, principal coupable des caries.

Rappelons que le sucralose est un édulcorant artificiel qui présente un pouvoir sucrant 600 à 650 fois supérieur à celui du sucre. Couramment utilisé comme additif alimentaire, identifié sous le code E955, ne provoque pas de caries contrairement au sucre. C'est la raison pour laquelle, malgré la présence d'une saveur sucrée dans certains eliquides, vous ne risquez aucunement d'avoir de caries en vapotant des eliquides au goût sucré selon techno-science.net

9 . Vapoter inciterait à fumer, surtout chez les adolescents

Certains organismes avancent que la cigarette électronique pourrait servir de porte d'entrée au tabagisme, en particulier chez les adolescents. Cependant, plusieurs études récentes montrent que cette crainte est largement infondée où cette notion d'effet passerelle entre vapotage et tabagisme chez les jeunes semble être un mythe.

Et l’étude de l’INSERM menée en 2020, portant sur un échantillon de 44 000 jeunes a révélé que 81 % des adolescents qui avaient essayé la vape n'étaient jamais devenus des fumeurs réguliers. De même, une étude britannique publiée dans le Tobacco Control, a interrogé plus de 78 000 adolescents et a constaté que moins de 1% d'entre eux étaient devenus des fumeurs réguliers après avoir testé la cigarette électronique.

En outre, selon l'Eurobaromètre de 2020, qui a interrogé 30 000 personnes dans 27 pays de l'Union européenne, seuls 2 % des fumeurs ont commencé par utiliser une cigarette électronique avant de passer au tabac. En d'autres termes, des résultats qui prouvent qu'il n'existe aucun effet passerelle entre la vape et le tabac.

10. Les arômes inciteraient les adolescents à vapoter

Un débat récent s'est intensifié autour des arômes présents dans les e-liquides. Selon certaines organisations, la diversité des saveurs inciterait les jeunes à vapoter qui demandent l’interdiction totale des arômes contenus dans les produits nicotinés. Pourtant pour de nombreux anciens fumeurs, c'est précisément cette variété de saveurs qui leur a permis d'arrêter de fumer comme l’avance Jean Moiroud dans cette interview.

En effet, les arômes jouent un rôle clé dans la rééducation des sens, notamment du goût et de l'odorat, altérés par le tabagisme étant donné que la fumée d'une cigarette provoque une inflammation des récepteurs du goût et de l'odorat. Alors, en arrêtant de fumer, les vapoteurs retrouvent progressivement le plaisir de chaque saveur tout en augmentant vos chances de réussir votre sevrage tabagique ! 

Cela a été démontré par le baromètre HARRIS Interactive pour France Vapotage qui avance que 58 % des vapoteurs interrogés pour pourraient repasser à la cigarette si les arômes fruités étaient interdits. Une conclusion également partagée à l'échelle européenne étant donné que l'eurobaromètre financé par la Commission européenne déclare que 48 % des 30 000 vapoteurs préfèrent les saveurs fruitées contre 36 % qui se dirigent vers les saveurs tabac. 

Pourtant certaines villes voire des pays comme la Chine ont interdit les arômes dans les eliquides pour cigarettes électronique. Quant à la ville de San Francisco, qui a été la première ville américaine à interdire les arômes, a vu le taux de tabagisme chez les jeunes lycéens doubler, alors qu’il baissait de manière constante dans les villes voisines. Des résultats soulignent l'importance des arômes pour un sevrage tabagique.

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Magali Kellaris