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Actualités 12/07/2024 301
Après la proposition danoise visant à interdire les arômes dans les eliquides pour cigarettes électroniques afin de protéger les enfants de l'addiction à la nicotine, c'est au tour de la Lettonie de fairepart de ses propres constations et suggestions auprès du Conseil Européen via le document " Appel à l'action pour protéger les jeunes contre les dommages causés par les nouveaux produits du tabac et de la nicotine " co-signé par 11 autres pays de l'Union Européenne.
Tout comme le document danois, la Lettonie critique le manque de cohésion à l'échelle européenne en matière de législation sur les cigarettes électroniques et les e-liquides nicotinés, soulignant la nécessité d'une réglementation unifiée à travers l'UE. Autrement dit, la Lettonie plaide pour un renforcement des législations dans certains pays considérées comme insuffisamment rigoureuses en matière de réglementation de la vape.
Toutefois, la Suisse de la Baltique dénonce également la facilité d'accès préoccupante des cigarettes électroniques, qu'elles soient jetables ou réutilisables, sur Internet et sur les réseaux sociaux en avançant " La disponibilité des nouveaux produits nicotiné et des produits du tabac pour les enfants et les jeunes est facilitée par la possibilité de commander ces produits sur internet ainsi que de les commercialiser sur les réseaux sociaux (Instagram, Facebook) ou des plateformes de communication (Telegram)."
Une révision de la directive européenne sur les produits du tabac (TPD) a eu lieu en 2023, néanmoins tous les acteurs et consommateurs restent dans l'incertitude quant aux nouvelles mesures, étant donné que le calendrier de l'adoption des résultats a été repoussée à 2024.
Or de telles interventions du Danemark et de la Lettonie lors de la réunion " Emploi, politique, sociale, santé et consommateurs " du conseil informel EPSCO des ministres de la Santé européens, s'apparentent à une manœuvre destinée à influencer les nouveaux élus européens. En effet, ces initiatives cherchent à contourner les procédures d'évaluation d'impact habituelles et à exercer une pression sur le Conseil Européen afin d'influencer la Commission Européenne. Autrement dit, une coalition anti-vape composée de 12 Etats membres, dont la France, a été mise en place.
Cela aura probablement pour conséquences, un déclenchement d'un débat voire une imposition de l'interdiction des arômes et de limitation de la nicotine dans les produits de vapotage. Sans compter que l'arrivée du Danemark à la présidence du Conseil Européen en 2025 jouera inévitablement un rôle majeur lors de la prochaine COP de la Convention-cadre pour la lutte antitabac. Ainsi, si une majorité des 27 dirigeants des Etats membres soutient le Danemark, le Conseil Européen pourrait mandater la Commission Européenne d'intégrer l'interdiction des arômes dans la révision de la TPD afin d'être soumise au Parlement Européen.
Outre le désir de " protéger " les enfants et les adolescents européens d'une éventuelle addiction à la nicotine en restreignant l'accès aux produits de vapotage, une autre raison pour laquelle les pays de l'Union Européenne soutiendraient l'interdiction des arômes et la limitation de la nicotine est également avancée.
En effet, certains pays y trouveraient un intérêt financier, en particulier l'Allemagne, le Luxembourg et la Pologne qui sont les principaux producteurs de cigarettes au monde. Vous l'aurez compris, une telle mesure sur les produits du vapotage amènerait sûrement à une hausse du tabagisme comme ce fut le cas à San Francisco où l'interdiction des arômes a entraîné une hausse de 35 % de fumeurs supplémentaires chez les 18-25 ans.
En conséquence, des milliards d'euros pourraient entrer chaque année dans les finances de l'État français si une telle interdiction venait à être mise en place.
Selon l'enquête réalisée par l'association SoVape, plus de 88% des répondants sur 40 000 personnes estiment que la diversité des arômes " les a détournés du tabagisme". Par ailleurs, si les saveurs, hormis la saveur tabac, venaient à être prohibées dans les produits de vapotage, alors les participants :
57 % ont déclaré qu'ils recourraient à des alternatives ;
32 % ont exprimé, soit un vapoteur sur trois qu'ils recommenceraient probablement à fumer.
En effet, ces derniers utiliseraient à :
74 % des eliquides fruités ;
42 % des eliquides gourmands ;
22 % des eliquides mentholés ;
15 % des eliquides tabac mélangés à d'autres arômes ;
12 % des eliquides tabac seuls.
Autrement dit, une infime partie des interrogés affirment que les arômes ont joué ou jouent un rôle crucial dans leur sevrage tabagique. Un comble quand nous savons qu'il n'existe aucun effet passerelle entre la cigarette électronique et le tabagisme comme ont pu démontrer l'INSERM ou la prestigieuse Université de Yale.
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Magali Kellaris