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Astuces & Conseils 05/06/2024 7444
L’atomiseur est une pièce indispensable pour une vapeur savoureuse. Toutefois, de nombreux vapoteurs ignorent les différentes configurations de ces atomiseur et du montage de résistance, pourtant nécessaires pour réellement maîtriser et obtenir une expérience entièrement personnalisée en termes de goût, de saveur, de vapeur et de sensations. En effet, les différents atomiseurs personnalisables comme RTA, RBA ou RDTA peuvent paraître flous pour les débutants. Pour lever le voile sur cette cacophonie, voici l’essentiel du reconstructible en comparant les différents atomiseurs susmentionnés afin que vous puissiez à votre tour profiter de ce merveilleux monde de personnalisation de la vape !
Peu de vapoteurs utilisent des atomiseurs reconstructibles pour la simple et unique raison que leur utilisation requiert davantage d’expérience et de compétences. En effet, étant donné que le marché propose d’innombrables options pour personnaliser la vape à partir d'un matériel prêt à l'emploi par le constructeur, la majorité des vapoteurs s’intéressent peu à l’idée de confectionner leur propre machine par conséquent.
Pourtant, les options prodiguées par ces enseignes ont un coût avant d’atteindre le niveau de personnalisation d’un reconstructible. Sans compter que certains niveaux de rendus ne peuvent être obtenus par des box électroniques comme les restitutions de saveurs par exemple.
Par conséquent, l’atomiseur reconstructible devient une alternative à la standardisation du rendu et permet à son utilisateur de préparer des formules sur mesure qui répondent à ses besoins personnels, que ce soit en termes de puissance ou en termes de qualité. Cependant, si vous êtes un vapoteur avide d’expérimentation et que vous cherchez à approfondir vos connaissances en matière de saveurs alors la maîtrise du reconstructible est une étape importante qui vous permettra d’accéder au cercle restreint des professionnels du vapotage !
Afin de mieux comprendre la notion de reconstructible, découvrons les éléments qui constituent les atomiseurs et de souligner ceux qui sont configurables. Retenez que l’atomiseur est la partie la plus importante de la cigarette électronique. En effet, il permet de retenir l'eliquide dans une chambre où figure une mèche et une résistance. Lorsqu’on le relie au circuit de la batterie en appuyant sur le bouton « switch », l’énergie électrique traverse le montage pour chauffer la résistance avant de vaporiser le e-liquide.
Vous l’aurez compris, l’atomiseur est responsable de la création de la vapeur qui transporte la nicotine et les saveurs. Cependant, la qualité et la quantité de cette vapeur seront différentes suivant le type d’atomiseur utilisé, rendant le résultat plus épais, plus profond ou plus léger.
Sur tous les modèles d’e-cig du marché, l’atomiseur est composé de trois éléments essentiels à savoir :
La résistance est une pièce métallique (cuivre, acier inoxydable, kanthal, fer, aluminium, etc…) montée en ressort ou en mailles, qui sera liée aux pôles positifs et négatifs de la batterie afin de recevoir l’énergie électrique et chauffer votre e-liquide.
Celle-ci est configurée afin qu'elle réglemente la puissance du courant pour offrir plus ou moins de chauffe. Pour ce faire, il applique une « résistivité ohmique » au passage de l’énergie afin d’intensifier ou limiter la température de la pièce lors de la vaporisation.
L’importance de la résistance est donc primordiale pour le rendu, étant donné que sa qualité (matériau utilisé et type de montage) ainsi que sa propriété électronique (valeur de résistivité ohmique) affectent directement la vapeur.
Le processus de vaporisation s’effectue continuellement de manière à ce que la résistance chauffée soit en contact permanent avec l’e-liquide pour éviter les vapeurs sèches et brûlées. En pratique, l’atomiseur reçoit la dose d'eliquide de manière automatique ou manuelle via une mèche imbibée qui s’enroule tout autour de la résistance.
Faite en coton ou autre élément poreux qui retient le liquide, la mèche a pour mission d’exposer la solution à la résistance lorsque celle-ci chauffe. Lorsqu’on oublie de remplir les réservoirs ou d’imbiber cette mèche avant la vaporisation, nous rencontrons souvent le phénomène de chauffe à vide appelé « dry hit » qui renvoie un goût de brulé et acide. Aussi la qualité de cet élément est essentielle pour produire une bonne vape, sachant qu’il aspire le e-liquide pour le mener directement à la résistance.
Pour créer de la vapeur, l’exposition du liquide à une résistance brûlante ne suffit pas. En effet, afin de recueillir une dose de nuages suffisante lorsqu’on aspire dans le drip-tip (l’embout buccal), l’atomiseur présente un petit trou d’air appelé « airflow » qui permet d’alimenter la chambre de chauffe en oxygène.
Ce flux d’air impacte ainsi la densité et la température de la vapeur. Ceci étant, ces airflow peuvent êtres réglables pour certaines catégories d’atomiseurs. En refermant ou en ouvrant la vanne, le courant d’air sera plus ou moins important et influencera l’épaisseur et la chaleur de la vapeur.
Dans le langage commun des vapoteurs, le terme « RBA » ou ReBuildable Atomizer permet de définir les atomiseurs reconstructibles. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un organe qui recèle des pièces destinées au bricolage et à la configuration personnelle. Le RBA est un atomiseur spécifique qui comprend les mêmes éléments que nous avons mentionnés en amont, mais avec des mèches et des résistances personnalisables.
Quelles différences entre un atomiseur reconstructible et un atomiseur ?
Contrairement aux produits préfabriqués sur le marché, le RBA présente donc un plateau de montage accessible et paramétrable pour que les vapoteurs puissent installer leur propre type de résistance. Le RBA permet d’augmenter la performance de son matériel, en rendant la résistance plus permissive avec une valeur ohmique plus faible et donc plus performante. Dans cette optique, de nombreux facteurs comme la quantité de vapeur et la qualité du rendu dépendent du montage de la résistance. Mais également, si vous souhaitez améliorer la perception des saveurs et des hits (sensation dans la gorge), le montage est crucial.
Dans un autre registre, la capacité d’un vapoteur à réparer ou à personnaliser sa résistance le déleste d’un certain poids financier. Eh oui, une résistance préfabriquée est vouée à l’usure et doit être remplacée tous les 2 à 3 semaines. Alors que le prix de l’une de ces pièces peut atteindre le quart du prix de la cigarette électronique chez certains modèles.
Avec le reconstructible, l’investissement est moindre dans le sens où vous n'aurez qu'à remplacer le fil résistif et la mèche sans toucher au corps de l’atomiseur. Le tout en optimisant la puissance et la performance. Au final, l’adoption d’un RBA est une bonne opération pour le passionné de la vape qui aspire à un rendu personnalisé sans avoir à dépenser énormément d’argent chaque mois.
En revanche, le RBA requiert une expérience avancée en termes de montage électronique et ne convient pas ainsi aux débutants au risque d'obtenir :
Tous les RBA ont en commun une partie reconstructible traduite par une résistance et une mèche extractibles. Cependant, les fabricants proposent différents modèles de RBA pour laisser une marge de manœuvre conséquente à l’inspiration de chaque vapoteur.
Actuellement, nous distinguons les :
RDA signifie Rebuildable Drip Atomiseur. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un atomiseur configurable dédié aux drippers ! Pour les novices, le dripper est une machine de vapotage (une cigarette électronique) qui ne dispose d'aucun réservoir pour contenir le liquide. Pour exposer votre eliquide sur la résistance, le dripper oblige le vapoteur à verser quelques gouttes depuis l’embout de la fiole de e-liquide à la mèche. Ce système d’égouttage, bien qu’encombrant, trouve son intérêt dans la fidélisation de la saveur. En effet, la résistance ne baigne pas longtemps dans le e-liquide et offre une meilleure reproduction des arômes lors de la chauffe.
D’autre part, les drippers sont de petite taille et ne comportent que de petites cheminées depuis la chambre d’atomisation vers l’embout buccal. Cette canalisation courte permet de conserver l’authenticité des saveurs à l’arrivée dans la bouche, c'est la raison pour laquelle de nombreux vapoteurs l’utilisent pour découvrir la profondeur des arômes complexes.
Avec un RDA, les amateurs de vapes originales peuvent accentuer et moduler leur rendu en bricolant les éléments du plateau de montage de la résistance. En les concepteurs de RDA laissent une place assez conséquente aux vapoteurs pour ériger de multiples montages appelés multi-coils (ou multi-résistances). Aussi, des montages à deux, trois jusqu’à quatre résistances peuvent être rencontrées sur les RDA.
Néanmoins, les RDA ne sont pas destinés aux grands vapoteurs qui veulent passer de la cigarette à la vape pour des raisons pratiques :
Par ailleurs, ceux qui s’attachent aux vertus du dripper, soit les saveurs authentiques et bien retranscrites, peuvent toujours s’offrir les services d’une résistance de drip préfabriqué et non reconstructible, bien que la gymnastique de remplissage soit toujours aussi encombrante.
Le Rebuildable Tank Atomizer (RTA) est également un reconstructible très populaire. Contrairement au RDA, il est pourvu d’un réservoir, offrant plus d’ergonomie et d’autonomie pour les grands vapoteurs. Ce souci de remplissage entraine la majorité des vapoteurs avides de bricolages de passer au RTA, malgré une performance moins notable et perceptible au niveau de la configuration du rendu. En effet, le RDA est plus apprécié par :
Les adeptes du vapotage ;
Les utilisateurs les plus méticuleux en termes de retranscription de la saveur sans accorder une grande importance à la pratique.
Ceci étant, le RTA gagne en flexibilité via son réservoir qui peut contenir plusieurs millilitres de e-liquides pouvant tenir une demi-journée, voire une journée entière pour certains modèles (plus de 6 ml). Côté engrenage, le RTA dispose également d’un plateau de montage de résistance personnalisable (ce qui fait d’elle un reconstructible). Pour l’installation des coils, les vapoteurs doivent séparer le plateau et le réservoir. En général, les RTA sont tout aussi spacieux que les RDA pour accueillir différents types de montages partant des résistances simples aux quad-coils. Cependant, sa manipulation est plus complexe dans le sens où les risques de fuite des e-liquides sont plus grands lorsque l’assemblage n’est pas très étanche.
Effectivement, après avoir monté ses nouvelles résistances, l’utilisateur d’un RTA s’expose à des risques d’écoulement via :
Le seul moyen de les éviter est d’assurer que les pièces soient bien assemblées une fois l’opération achevée et de ne pas renverser le matériel lorsqu’on le transporte.
Si vous avez saisi le concept du reconstructible et compris les différences entre un RDA et un RTA, le RDTA ou Rebuildable Tank Atomiser ne devrait plus être un mystère pour vous. Vous l’aurez compris, il s’agit tout bonnement de l’assemblage des deux atomiseurs reconstructible (RDA) et (RTA) à savoir un atomiseur dripper équipé d’un réservoir… bref la solution ultime pour les amoureux du bricolage et des grands vapoteurs.
Cette combinaison se traduit par un plateau de montage pour drip-tip surplombé par un réservoir qui, cette fois, fonctionne d’une autre manière. En effet, le RDTA recèle un système de résistance et de mèche alimenté par gouttes, par le réservoir. Pour faire simple, c’est le traditionnel dripper qui est installé sur la machine, mais avec un mécanisme d’imprégnation automatique de la mèche pour vous épargner un égouttage à chaque bouffée.
En résumé, le RDTA joue la carte de la polyvalence en proposant :
Aussi, le vapoteur pourra profiter pleinement des vertus du dripper suivant son type de montage suivi d’une alimentation en liquide automatisée. Ceci étant, son coût est un peu plus élevé que les deux éléments susmentionnés ; pourtant le jeu en vaut la chandelle pour les puristes.
En choisissant un atomiseur reconstructible, vous vous exposez à des contraintes techniques et financières si vous ne respectez pas certains principes. Que vous soyez en RDA, RTA ou en RDTA, sachez que les risques de rater votre montage, de brûler votre résistance ou de dégrader les e-liquides sont plus élevés lorsque vous vous aventurez dans un reconstructible. C'est la raison pour laquelle nous ne conseillons pas ce type de matériel aux débutants.
Il sera pourtant possible de minimiser les risques en respectant les principes électroniques et mécaniques de base afin de réduire les imperfections de votre montage. Voici quelques conseils qui ne manqueront pas de vous mettre sur la bonne voie.
Monter une résistance n’est pas une tâche facile lorsqu’on ne dispose pas d’outils adaptés. En effet, les atomiseurs requièrent une précision d’orfèvre, sachant que les fils résistifs et les mèches s’installent sur des plateaux de moins de 2 cm de diamètre. Avant de procéder à une quelconque opération, assurez-vous donc d’avoir le matériel requis minimum soit :
N'oubliez pas que le montage d’une résistance inclut un calcul minutieux qui consiste à bien calibrer la puissance de la batterie à la valeur de la résistance. En effet, la valeur ohmique de votre montage impactera directement la performance de votre atomiseur, de manière à ce qu’elle chauffe plus rapidement et plus agressivement. D’autre part, l’optimisation du circuit en respectant les principes électroniques garantit un usage sécuritaire de votre appareil. Bon nombre de vapoteurs échouent leurs premières tentatives de montage pour des raisons électriques… lorsque la résistance chauffe trop fort ou pas du tout !
Pour éviter cet échec, le premier réflexe à adopter est d’assurer la synergie entre la résistivité et l’ampérage du circuit, qui peut être vérifiée à partir de la loi d’ohm. Pour faire simple, cette loi met en relation la valeur de :
suivant la formule :
qui peut être modelé de deux manières :
Cette connexion permet d'identifier la valeur réelle de la puissance appliquée au fil résistif en fonction de sa résistivité. Plus la résistance est élevée, moins la puissance est forte et inversement. Après avoir réussi votre montage (simple, double, triple ou quadruple coil), vous pouvez vérifier si la puissance offerte par la batterie est suffisante pour votre résistance.
Notons qu’une puissance dépassant les 20W sur une résistance en sub-ohm (moins d’un ohm) peut engendrer une rupture du montage. Et si la résistance est trop basse, la batterie peut dépasser sa capacité de décharge maximale (CDM) et se dégrader, voire imploser. À partir de la loi d’ohm, il vous sera facile de définir les paramètres idéaux pour assurer :
Le montage d’une nouvelle résistance sur un atomiseur reconstructible ne se limite pas aux calculs et à l’installation du fil résistif. D’autres opérations telles que l’hermétisation ou encore l’optimisation de l’airflow sont à considérer afin de jouir d’un appareil fonctionnel et ergonomique.
Bon nombre de débutants commettent l’erreur d’obstruer les airflow lorsqu’ils installent la fibre ou la mèche qui enroule la résistance. À partir de là, le coton empêche l’alimentation en air dans la chambre de chauffe et réduit le volume et la densité de la vapeur.
Dans la même rubrique, assurez-vous de bien renfermer les joints d’étanchéité au moment d’utiliser un RTA pour éviter les fuites de liquides inopinées lors de l’utilisation du matériel.
Lire aussi : Pourquoi mon atomiseur reconstructible fuit ?